mercredi 9 mai 2007

Le torrent d'eau claire (1)

Quelquefois on attend. On attend le lendemain. On attend que ce lendemain termine.
Ce n'est pas de la résignation, pas de l'abattement, pas de l'ennui... C'est juste de l'attente. De l'impatience.

Des fois, on a les mains tellement embarrassées d'attente qu'il faut les occuper, à n'importe quoi, pour tromper l'attente.

Parfois on a envie de parler aux gens que l'on attend, de leur dire combien ça va être long ces heures à les attendre, mais tout doucement, parce qu'il arrive que ces heures soient longues pour eux aussi...

Une fois de temps en temps, l'attente tombe de haut.
Désarçonnée, décrochée, elle bat un peu des bras, étonnée, puis s'écrase avec un bruit mou sur le sol.
On appelle ça une surprise.
Ça donne envie de rire aux éclats. Ça donne envie de serrer dans les bras.
Ça donne envie de se moquer de son attente, tellement vaine, qui bat des bras sur la moquette pour essayer de se relever avec un semblant de dignité.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Très joli...

Unknown a dit…
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